A la votre !

Selon une nouvelle étude, les jeunes picolent comme des malades. C’est pas nouveau, mais maintenant on est sur ! Toujours d’après cette étude, les moins de 15 ans sont deux fois plus nombreux qu'avant à se rendre aux urgences pour consommation excessive d'alcool.

Les députés en ont profité pour décider d'interdire les soirées où l'alcool est servi à volonté après le seul paiement d'une entrée (open bar). Si ça continue, le seul endroit où l’on va pouvoir boire à volonté gratos, ça va être l’Elysée.

Une augmentation qui touche aussi les mineurs. Il s'agit d'une véritable explosion selon les dernières données hospitalières. Chez les moins de 15 ans, les hospitalisations ont augmenté de 50 % entre 2004 et 2007 (786 admissions contre 1 226). Le phénomène touche la France entière.

Au centre hospitalier universitaire de Nice, les urgentistes sont ainsi passés de 10 à près de 50 cas par an. «Depuis plusieurs années, les chiffres progressent», s'inquiète Hervé Haas, le responsable des urgences pédiatriques. Le mois dernier, cinq collégiennes de 14 à 15 ans ont été accueillies dans son service.

Une anecdote devenue banal : ces adolescentes avaient profité de l'annulation d'un cours pour filer au magasin du coin s'acheter de la tequila. De retour dans leur classe, une heure plus tard, elles étaient ivres. «L'une d'elles était dans le coma», raconte Hervé Haas en poursuivant : «Ces ivresses concernent des mineurs de plus en plus jeunes.

Au centre hospitalier du Mans, les voyants sont également au rouge. «On est passé de 10 à plus de 100 ivresses par an», s'inquiète l'une des praticiennes, le docteur Michèle Damay. «Les jeunes expliquent qu'en soirée, ils gèrent entre eux les comas des copains», dit-elle, en déplorant la banalisation de l'alcool chez les adolescents : «Ils se chauffent en buvant avant d'aller en soirée, puis ingurgitent le fameux TGV : le tequila-gin-vodka.»

La consommation régulière d'alcool est en augmentation. Ainsi, selon l'enquête Espad publiée le mois dernier et menée tous les quatre ans auprès des élèves européens de 16 ans, 13 % des jeunes Français ont bu de l'alcool au moins dix fois au cours du mois écoulé. Ils n'étaient que 7 % dans ce cas en 2003.

Vous avez compris les jeunes, buvez votre verre de lait et laissez boire les anciens.